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Privilèges, Partie III

Tenebrae

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Mar 21, 2005
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Et de trois !

A signaler de nouveau la présence d'un supplice un peu hors-sujet, à la fin. Je l'ai repris de la seule histoire intéressante d'un site qui s'appelait Jeux pour Adultes. Je crois même que j'avais trouvé le lien sur l'Initiation. Notez que bien qu'il ne s'agisse pas de chatouilles, cette très excitante idée respecte tout de même la charte tacite des héroines de Peheff : pas de marques, etc...

Bonne lecture !

+ + +​

Les deux femmes parcoururent un moment les couloirs, passant des portes et longeant des salles jusqu’à une pièce défendue par une solide porte vert émeraude marquée de l’inscription « Esprit ». L’intérieur était subdivisé en deux espaces distincts : un double bureau, large et cossu, très bien rangé bien qu’encombré de papiers et d’instruments divers, ainsi qu’une chambre. Cette dernière était séparée de l’espace de travail par un fin rideau carmin qui, pour l’heure avait été ouvert, la révélant dans toute son opulence. Le lit était immense, et ses colonnes de noyer tendues de gaze le rendaient encore plus imposant. Il occupait presque toute la place, mais de part et d’autre se trouvaient respectivement un petit boudoir, et une salle de toilette masculine. « La chambre des maîtres », murmura Lisa. Toujours sous le choc de l’hallucinante scène à laquelle elle avait assisté ce soir, elle avait parlé sans le vouloir. Anne sourit :

- Tout à fait. Il s’agit de la chambre que moi-même ainsi que mon amant le Duc Winfield occupons lorsque nous ne travaillons pas. C’est d’ici que se prennent les décisions importantes, que nous gérons le gigantesque organisme que constitue l’Assemblée. Si le supplice est le Cœur de celle-ci, il n’est que le produit des décisions de l’Esprit.

Lisa hocha la tête. Anne ajouta :

- Allons nous asseoir.

Etonnamment, elle ne se dirigea pas vers les sièges du bureau mais elle entra dans la chambre. En un geste aussi élégant que féminin, elle lissa sa robe puis s’assit sur le rebord du lit, en travers, comme on monte un destrier en amazone. D’un geste, elle invita son hôte à faire de même. Lisa avait entre-temps repris ses facultés, la perspective de se retrouver à portée d’une femme aussi dangereuse qu’Anne aidant. La détective songea à son Derringer, dissimulé dans un étui sous sa robe et cela la rassura. Elle espérait toutefois ne pas avoir à s’en servir : il ne contenait que deux cartouches et elle aurait de toute manière été bien en peine de retrouver seule son chemin dans les couloirs tortueux de Ravencroft. Mais elle était désormais résolue à ne plus prendre aucun risque inutile.

Tout en affichant une contenance de façade, Lisa vint s’asseoir à son tour face à Anne, à moins d’une longueur de bras de distance. Elle n’aimait pas du tout le regard que lui jetait la maîtresse des lieux lorsqu’elle lui demanda :

- Alors, que penses-tu de nos méthodes ?

Les compétences de feinte de la détective lui furent d’un grand secours lorsqu’elle répondit, un sourire énigmatique aux lèvres :

- Elle sont pour le moins originales, mais non dénuées d’efficacité.

- N’est-ce pas ? Et encore, tu n’as fait qu’entrevoir ce dont nous sommes capables. Nous ne nous contentons pas de simplement torturer nos victimes, nous poussons l’art du supplice à son paroxysme. Nous amenons leurs corps et leurs esprits au-delà de leurs plus extrêmes limites, jusqu’à leur ravir ce qu’elles ont de plus précieux.

Elle ne poursuivit volontairement pas, attendant l’inévitable question :

- A savoir ?

Anne se pencha en avant avec des airs de conspiratrice, comme une adolescente sur le point de trahir un secret.

- Tu sais, il existe une pièce, au sein de l’Assemblée. Elle est cachée au plus profond de ses entrailles et son accès est réservé à un nombre extrêmement restreint de personnes. Nous la désignons sous le nom d’Ame. Elle recèle tout ce qui fait vivre l’Assemblée, ce qui est essentiel à sa survie, ce sans quoi aucun organe ne pourrait remplir sa fonction. Mon projet est de t’y faire entrer.

Lisa tenta vainement de tempérer quelque peu l’intérêt soudain qu’elle éprouvait suite à cette révélation.

- Comment cela ?

Le regard d’Anne se para d’une intimidante insistance.

- Tu vas subir une initiation. Nous allons faire de toi une de nos meilleures tortionnaires. Non pas une de ces perverses animales que tu as vues tout à l’heure : des outils, rien de plus. Plutôt une excellente musicienne, capable de jouer sur toutes les cordes de la gamme des peurs et des sensations cutanées pour exécuter la plus exquise des partitions. Une symphonie de la torture, à la fois classieuse et terrifiante.

Le piège semblait par trop évident, Lisa ne pouvait laisser passer cela :

- Attendez, je ne comprends pas. Pourquoi moi ? Nous ne nous connaissons que depuis quelques heures à peine. Pourquoi me raconter tout cela ?

Anne gloussa un instant avant de répliquer :

- Tu crois peut-être ne pas me connaître, Lisa Watkins, mais moi je sais déjà tout de toi. Je ressens les gens. Je devine à chaque instant ce qu’ils éprouvent. C’est très utile dans mon activité. Je ne t’ai pas quittée des yeux pendant le supplice de la jeune écervelée de tout à l’heure et j’ai vu ton âme. Tu étais révulsée, tu voulais te jeter sur la scène pour tout stopper parce que tout ce qu’il y avait de compassion en toi te hurlait de le faire. Mais en dessous de ce brouillard insipide se trouvait quelque chose d’autre. Un noyau dur de volonté, une chose lisse et froide que tu as toujours gardé en toi sans jamais l’exprimer parce que personne ne t’en a jamais donné l’occasion. Tu es une tortionnaire née, mais tu l’ignorais jusque-là. Et je sais que tu ne laisseras pas passer l’opportunité de devenir enfin ce que tu as toujours secrètement désiré être. Ta prudence t’honore, mais je tiens à te signaler que j’apprécie encore plus les femmes qui peuvent se jeter dans l’abyme sans regret et en le contemplant jusqu’aux tréfonds, dès lors que l’enjeu est à la hauteur. Tu ne vas pas me décevoir maintenant ?

Lisa savait qu’il était hors de question de faire marche arrière : elle était désormais trop impliquée. Si elle faisait seulement mine de se rétracter, elle ne ressortirait jamais de Ravencroft. Et cette perspective était la pire de toutes. Elle n’avait aucune envie de soumettre qui que ce fut à des tortures, encore moins d’y prendre part de manière active. Elle doutait même très sérieusement de ce don latent qu’avait évoqué Anne. Mais c’était des deux maux le moins pire.

- Non, je ne vais pas vous décevoir, Anne.

+ + +​

Aux premières lueurs du matin, Lisa fut réveillée par la pression d’une main contre son dos. Anne l’avait installée dans une chambrette étroite mais de bon goût, qui était paraît-il le logement standard du personnel féminin de l’Assemblée. Elle avait droit à un cabinet pour se toiletter et, plus incongru, à un bac à elle seule pour prendre ses bains. Bien sûr, il avait fallu demander qu’on lui amenât l’eau chaude à la main, mais le confort allait bien au-delà de ce qu’elle avait connu lorsqu’elle était au service de quelqu’un, eut-il été aristocrate.

Lisa ouvrit les yeux et reconnut, penchée sur elle, la jeune femme Perse qui était à l’accueil, la nuit précédente. Elle était d’une beauté saisissante, mais s’était totalement départie de son aimable sourire et de ses manières empressées. Elle dardait sur Lisa un regard cruel et méprisant, comme si elle se forçait à contenir une inexplicable rage.

- Je m’appelle Dinah, se présenta-t-elle sèchement. Lève-toi et habille-toi : ton initiation commence ce matin.

Elle avait parlé en français, toujours avec son petit accent. Lisa obtempéra avec un air ironiquement affable. Elle avait instinctivement compris que cette femme jalousait l’intérêt que lui portait Anne. Il n’était pas question d’entrer dans son jeu et d’établir un rapport de forces. Au contraire, elle allait la laisser s’énerver toute seule, afin qu’elle-même puisse montrer toute sa bonne volonté. Elle était passée maître de ce genre de situations. Elle s’amusa à faire durer sa toilette un peu plus longtemps que nécessaire, pour voir la réaction de Dinah. Celle-ci ne montra aucun signe d’impatience mais ne semblait pas non plus en penser moins. Lorsqu’elle fut prête, Lisa accompagna la jeune femme.

Elles se rendirent à une salle nommée « Matrice ». Bien entendu, saisit Lisa : là où l’initié est formé. C’était une sorte de chapelle voûtée, en pierre grise, aux murs tendus de tapisseries rouge et or représentant de nombreuses scènes de torture, autant de sources d’inspiration pour les apprenties bourreaux. Un nombre impressionnant de tables de torture, piloris et autres chevalets était concentré ici. Tous étaient de très bonne facture, en bois laqué et très travaillé. Il y avait également du matériel plus moderne : des tables d’acier pourvues de sangles, probablement un reste des équipements de soin de l’ancien asile d’aliénées. Lisa espérait pour ces dernières qu’elles ne furent pas les premières victimes, même si elle s’en doutait.

Anne était là, entourée des trois filles de la veille. Elles vinrent auprès des deux femmes sitôt celles-ci entrées. La maîtresse des lieux salua Lisa, avec beaucoup de chaleur dans la voix, ce qui contrastait avec la sexualité agressive qui émanait des lesbiennes ainsi que de Dinah.

- Bienvenue, Lisa. Tu as passé une bonne nuit ? Je sais que tu n’as pas eu beaucoup de temps, mais je suis très impatiente de commencer ta formation.

- Que faut-il que je fasse ?

La réponse un peu trop rapide de Lisa fit rire ses interlocutrices. Celle d’Anne lui glaça le sang :

- Déshabille-toi, pour commencer.

Lisa était incrédule.

- Pardon ?

Dinah, qui s’était glissée derrière elle, lui frôla le bras, comme pour le saisir et lui souffla au creux de l’oreille :

- Ecoute bien, il n’y a qu’une certitude, ici : si Anne te veut nue, tu seras nue, peu importe ce qu’il faudra te faire pour y parvenir. Alors sois obéissante, ou bien ose braver sa volonté et vois ce qu’il t’en coûte.

Lisa ne s’attendait pas à cela, mais au vu des airs qu’avaient les femmes qui l’avaient maintenant encerclée, elle était apparemment la seule. Elle pesa rapidement le pour et le contre. Si elle résistait, elle était à une contre cinq et si elles lui arrachaient ses vêtements, elles allaient trouver le Derringer. D’un autre côté, si elle coopérait, qui savait ce qu’elles allaient lui faire ? Anne intervint :

- Je sais, tu dois te sentir trahie, mais nous savons ce que nous faisons. On ne devient pas une bonne tortionnaire si on n’a pas une connaissance profonde de ses sensations et de ce qu’on est soi-même capable d’endurer. C’est cela l’initiation : forger son corps car il est notre premier instrument. Tu verras ce que je veux dire lorsque tu y seras. Et si cela peut te rassurer, nous n’avons l’intention ni de te rendre folle, ni de te tuer. Quoi qu’il arrive, ce ne sera ni trop long ni trop intense. Alors, que choisis-tu : la manière forte ou la coopération ?

Cela semblait évident : si elles voulaient vraiment faire de Lisa une de leurs victimes, elles ne lui auraient même pas posé la question : elles l’auraient traînée, hurlante et suppliante, depuis sa chambre jusqu’à la salle de torture. Pourtant, l’argumentaire d’Anne n’était pas venu à bout de toutes les réticences de la détective, loin de là. Ce ne fut que lorsqu’un frémissement traversa les trois lesbiennes, prêtes à bondir sur elle, qu’elle se résigna. Sous les regards appuyés des femmes, mais avec beaucoup de dignité, elle défit lentement les multiples lacets de sa robe avant de la retirer. Cela fait, elle fit de même avec ses importants sous-vêtements victoriens, ses chaussures, et enfin ses bas. Son corps parfait cristallisa toute l’attention pendant quelques instants. Sa peau blanche était incroyablement attirante de par son apparente fragilité et sa douceur satinée. Ses pieds nus sur la pierre froide la faisaient paraître comme une statue antique faite de chair. Ce n’est que lorsqu’elle frissonna sous la fraîcheur régnante que les femmes semblèrent réagir. Anne la première :

- Je m’en doutais quelque peu, mais laisse-moi te dire que tu es une jeune femme d’une grande beauté. Pour un peu tu nous hypnotisais toutes.

Puis elle ajouta à l’attention de ses complices :

- Dinah, je te la confie pour le moment. Les filles, vous vous assurez que notre invitée ne se rebelle pas, puis vous me rejoignez au Cœur. Tâchez d’en prendre soin.

Au moment de passer la porte, Anne se retourna et donna un dernier conseil à Lisa :

- Ne tente pas de résister, tu ne ferais qu’empirer les choses. Abandonne-toi entre ses mains et essaie d’en profiter, même si c’est difficile. A bientôt.

Elle lui envoya un baiser amical du bout des doigts, puis quitta la pièce. Sitôt après son départ, la tension était montée d’un cran. Lisa se sentait soudain davantage menacée, entourée qu’elle était par trois furies dont elle avait pu admirer les redoutables compétences, ainsi que d’une femme dont elle ne savait rien mais dont les vêtements lui conféraient une position d’autorité, étant la seule présente à en porter.

Dinah désigna un des instruments de torture : une massive table de bois marron dont le vernis scintillait sous la lumière du levant qui arrivait de vitraux très en hauteur. Elle était pourvue de sangles de cuir brun, vissées sur des panneaux mobiles. C’était ingénieux : la position des entraves pouvait ainsi être ajustée selon les dimensions de la suppliciée, quelles qu’elles furent. Les filles nues accompagnèrent Lisa jusqu’à la table, la firent s’y allonger, puis l’y attachèrent. Les chevilles et les genoux pour immobiliser les jambes, relativement écartées. Les poignets et les coudes pour les bras, ainsi qu’une double lanière au-dessus et en dessous des seins. Elles laissèrent la tête libre, reposant sur un petit capitonnage pour éviter tout accident malheureux. Lisa était maintenant immobilisée, dans la position d’un X légèrement étiré vers le haut et le bas. Leur travail accompli, elles quittèrent précipitamment la pièce.

Dinah avait suivi toute la scène de là où elle était, les bras croisés et impassible. Elle s’avança d’un pas lent, prenant plaisir à augmenter l’angoisse de sa victime. Elle fit le tour de la table, toujours lentement, en laissant courir ses doigts fins le long du corps de Lisa, lui arrachant d’infimes mais très éloquents soubresauts. Elle s’arrêta face à ses pieds et approcha un tabouret. Elle sortit ensuite de sa poche un jeu de cordelettes qu’elle entreprit de nouer d’une main assurée à chacun des orteils de la prisonnière, pour les immobiliser en liant l’autre extrémité à un petit anneau qui surmontait les sangles des chevilles. Lisa se savait chatouilleuse, mais elle se trouva encore plus vulnérable en sentant la peau blanche de la plante de ses pieds se tendre, hypersensible. Dinah s’assit posément, accrocha le regard de sa victime et lui déclara :

- Tu sais, quand elle t’assurait que ce ne serait ni trop long ni trop pénible, elle mentait. Bien sûr que ça le sera. A quoi bon, sinon ?

Puis, sans autre forme de procès, elle commença à la chatouiller sous les pieds. Sans hargne comme on aurait pu le craindre, sans empressement, mais avec une forme méthodique et impitoyable qui mit immédiatement la pauvre Lisa à la torture. Les doigts recourbés, avec souplesse, Dinah grattait la peau nue du bout de ses ongles acérés, à la recherche des points faibles. Elle les trouva rapidement mais ne les exploita pas immédiatement, observant les contorsions de sa prisonnière qui lui appartenait sans contrainte. Lisa riait, essayait de remuer ses membres, de retirer ses pieds hors de portée de la dangereuse Perse, mais elle ne pouvait qu’agiter la tête, impuissante. Dinah fit alors frétiller ses doigts exactement au milieu des plantes et Lisa se mit aussitôt à hurler. La sensation était insoutenable, et la tortionnaire savait varier le rythme à la perfection pour donner l’impression de ne jamais s’estomper. Les cris de Lisa étaient aigus, à peine supportables, mais l’introduction était trop prometteuse pour interrompre le supplice à ce moment, eut-ce été pour aller chercher un bâillon. Dinah insista, poussant la captive dans ses retranchements, tour à tour grattant et caressant le dessous de ses pieds nus, chaque vague de sensations étant comme autant d’assauts successifs contre son corps perlé de sueur, déjà épuisé alors qu’on en était qu’à la prémisse.

Dinah s’arrêta progressivement, faisant mine de cesser les chatouilles puis reprenant violemment dès qu’elle avait aperçu la lueur d’espoir naître dans les yeux de sa victime. Lorsque l’arrêt fut complet, elle contempla son œuvre quelques instants, puis se détourna pour aller chercher un objet sur une table voisine. Lisa reprenait son souffle, sidérée de l’effet dévastateur que les effleurements avaient eu sur elle. Elle n’eut guère le temps de s’en remettre, car Dinah revenait à la charge, armée cette fois-ci de brosses à cheveux. Lorsque les poils semi-rigides entrèrent en contact avec la peau de la suppliciée, celle-ci se crispa brutalement mais ce n’était encore rien avant qu’ils ne commencent leurs insupportables caresses. Dinah avait remarqué une hypersensibilité de la base des orteils de sa victime, et exploita cette faiblesse à plein. Les brosses allaient et venaient sans arrêt sur cette zone, la torturant sans ménagement. Aucune pitié n’était à attendre. Lisa respirait péniblement entre deux crises de rire forcé et plus le temps passait, plus elle avait l’impression de perdre le contrôle de son corps. Avec une effrayante acuité, tous ses sens se focalisaient malgré elle sur la torture de ses pieds nus, comme si rien d’autre n’existait, comme si elle était en suspension dans le vide, soumise à un supplice qui se parait des atours horrifiants de l’éternité.

Elle ne perçut même pas le temps mort consécutif à un nouveau changement d’instrument, Dinah la torturant maintenant avec des pinceaux de calligraphie. Ses pieds ne semblaient plus avoir de secret pour elle, car elle n’en finissait plus de mettre à jour des zones sensibles à telle ou telle technique. Elle semblait en avoir une réserve infinie tant chaque seconde paraissait pire que la précédente pour Lisa. La pauvre fille avait jadis entendu dire qu’une infaillible concentration pouvait venir à bout de n’importe quelle tortionnaire. Elle comprenait aujourd’hui à quel point c’était faux. Et toujours cette insoutenable sensation qui la torturait. Elle essaya de supplier, d’infléchir la volonté de son bourreau, mais elle ne percevait même pas sa propre voix au sein du chaos de rires désordonnés, à moins que les chatouilles aient réellement annulé tous ses autres sens. Elle ne désirait qu’une chose : que cela s’arrête. A n’importe quel prix, que cela s’arrête.

+ + +​

Elle poussa un gémissement désespéré à travers son bâillon lorsque les lesbiennes s’avancèrent vers son corps nu, les mains en avant. Elles se mirent à la chatouiller sur l’ensemble du torse, s’attaquant sans plan apparent, mais avec en réalité une méthode prédéfinie à ses aisselles, ses hanches, son ventre, ses seins, et le haut de ses cuisses. Il s’agissait d’un assaut violent et concerté, le nombre des tortionnaires compensant le léger manque de talent par rapport à une Dinah plus expérimentée. Cette dernière les observait légèrement en retrait, prodiguant un conseil de temps à autre lorsqu’elle estimait que les sensations de Lisa faiblissaient. Cela faisait maintenant des heures que cette dernière endurait son supplice et pourtant elle ne s’était pas évanouie, pas plus qu’elle n’avait ressenti la moindre perte sensorielle. Au contraire, il lui semblait que sa peau surchauffée par les exaspérations qu’elle subissait était devenue plus sensible que jamais. Affairées sur ce corps magnifique, les lesbiennes débordantes d’enthousiasme la harcelaient, rivalisant mutuellement de cruauté et d’ardeur.

Lisa regrettait presque la torture de ses seuls pieds. A peine avait-elle formulé cette pensée, que Dinah, à son grand désespoir, revint se placer au bout de la table et recommença à lui chatouiller les pieds. Elle n’usa que de ses ongles, mais c’était plus que suffisant pour rendre ce supplice croisé plus inhumain qu’il ne l’était déjà. Les cris de Lisa s’étranglaient dans la bande de velours qu’on avait nouée autour de sa bouche mais ses contractions musculaires suffisaient à révéler la dureté de l’épreuve. Ses yeux étaient noyés de larmes et sa respiration pénible. Toute l’horreur d’un supplice de chatouilles venait du fait qu’il pouvait être prolongé un temps considérable. Des méthodes de torture plus douloureuses ne pouvaient pas aller aussi loin dans la durée. Tout en assaillant son aisselle gauche, une des lesbiennes se pencha sur elle pour la provoquer :

- Tu es à nous. Tu nous appartiens toute entière.

C’était vrai. Lisa était devenue leur propriété. Elle ne pouvait rien faire d’autre que d’attendre, l’éternité si nécessaire, que ses bourreaux veuillent bien lui accorder un répit. Juste un peu de répit, c’était tout ce qu’elle désirait en cet instant. Sinon, elle le savait, elle allait mourir.

+ + +​

Elle ignorait depuis combien de temps cela durait. Voilà des jours qu’elle avait été soumise aux pires tortures. Les chatouilles et le supplice de l’eau. Elle trouvait inimaginable qu’on soit capable de se montrer aussi cruel. Que des femmes en particulier puissent faire de telles choses à une autre femme dépassait son entendement. Torturer une femme une journée entière était déjà un crime. Mais s’appliquer méthodiquement et avec délectation à détruire un être humain jour après jour, dénotait une perversité sans nom. Le pire de tout était sans doute le fait que ses tortionnaires n’étaient pas fous, du moins pas Anne, Dinah, et Winfield. C’étaient des êtres cultivés, courtois et charmeurs : des monstres uniquement dans les actes, pas dans l’apparence. Cela ne les rendait que plus terrifiants.

Lisa était seule, nue et vulnérable, dans une petite pièce carrée au sol et aux murs de carrelage. Elle était suspendue la tête en bas, au moyen d’une sorte de baudrier de cuir qui lui enserrait le torse. Ses mains étaient liées dans son dos à la même corde qui entravait ses chevilles. Ces dernières étaient attachées croisées, ce qui en plus de rendre la position très esthétique présentait l’avantage de lui écarter largement les cuisses. Du baudrier partaient quatre sangles qui étaient toutes reliées à une unique chaîne aux menaçants reflets métalliques, scellée dans le plafond. Si elle remuait fortement, Lisa pouvait se balancer. Le risque de heurter les murs était nul car la lourdeur de la chaîne ainsi que son bondage prévenaient les mouvements trop amples. Elle était toujours bâillonnée ; on ne lui retirait plus son bâillon qu’en dehors des séances, ou bien pour lui enfoncer un entonnoir dans la bouche.

La porte s’ouvrit en grinçant et ce fut Anne qui entra. Le supplice promettait d’être particulièrement terrible aujourd’hui. Lorsqu’elle était seule, Anne était la pire de tous les bourreaux qui s’étaient succédés pour torturer Lisa, Winfield venant immédiatement après. On referma la porte derrière elle. Lisa se mit aussitôt à geindre, et ses gémissements gagnaient en intensité au fur et à mesure qu’Anne s’approchait. Elle lui tourna autour, lui caressant la peau, désormais ultrasensible, et la complimentant sur sa beauté ou sur ses réactions lors de supplices précédents. La jeune femme était terrifiée, mais les caresses, aussi furtives étaient-elles, faisaient un bien immense à son corps meurtri par la torture. Elle espérait qu’elle ne s’arrêterait pas, même si elle ne se faisait guère d’illusions. Tout avait un prix et celui du plaisir était inestimable.

Anne s’arrêta face à elle, le sourire carnassier.

- Tu sais ce que m’apprête à te faire ?

La seule réaction de Lisa fut un sanglot étouffé.

- Tu as bien de la chance. Je vais te faire subir ce qui est peut-être mon supplice préféré, d’autant plus que je suis la seule ici à en détenir le secret. J’attendais que tu sois un peu aguerrie par nos jeux habituels avant de t’y soumettre. Ainsi, je suis certaine que tu ne perdras pas connaissance, même aux pires moments.

Lisa se mit à pleurer doucement. N’en auraient-ils jamais assez de la torturer ? Elle n’en pouvait plus. Combien de jours, combien de nuits encore avant qu’ils se lassent d’elle ? Anne exhiba un pinceau recouvert d’une pommade blanchâtre et translucide. Elle enduisit avec méthode chacun des bouts de seins de la captive de la substance. Elle lui en remplit également le nombril et en encadra le pourtour. Lisa avait crié au premier effleurement, mais cela avait été un cri de surprise. Elle ne ressentait rien d’anormal, hormis l’épaisseur du produit sur sa peau diaphane. Anne fit quelques pas en arrière puis lui expliqua :

- Bien. Ce que tu as sur la peau est un baume de ma composition. Il s’agit d’un concentré du venin de différentes plantes qui poussent ça et là, telle que l’ortie. J’ai pu en extraire l’essence et en amplifier les pouvoirs irritants jusqu’à un seuil particulièrement élevé.

Lisa poussa un cri d’effroi.

- Je vois que tu comprends. Dans quelques instants, tu vas sentir une relative chaleur qui va aller crescendo, puis… mais pourquoi te gâcher le plaisir de la découverte ?

Déjà, la jeune fille sentait que la mixture faisait effet. Comme l’avait dit Anne, cela commença par une douce chaleur qui augmentait rapidement, jusqu’à l’inconfort. Puis ce furent les premières piqûres, petites démangeaisons supportables au bout des seins, puis à l’abdomen. Très vite, elles se firent de plus en plus nombreuses et de plus en plus persistantes, jusqu’à atteindre la gêne véritable. Lisa s’agita faiblement, faisant tinter la chaîne. La démangeaison devenait insupportable : il fallait qu’elle se soulage en se grattant. Elle tira sur ses liens plus violemment à mesure que la pommade pénétrait sa peau, la piquant à la manière de centaines d’échardes. Elle poussait des cris d’animal blessé, aigus et brefs. Elle se tortillait sur elle-même pour essayer d’atteindre ses seins ou son ventre, ou tout du moins pouvoir les frotter à quelque chose pour faire partir l’horrible mélange. Elle hurlait et serrait les dents sur son bâillon-mords de toutes ses forces, agitant la tête comme pour atténuer ce qui s’apparentait de plus en plus à des brûlures. Après l’avoir regardée s’agiter un moment, Anne s’approcha d’elle et défit son bâillon. Lisa hurla :

- Je t’en supplie, détache-moi ! Laisse-moi me soulager, par pitié !

Anne rit, puis l’interrogea :

- C’est douloureux ?

- Oui ! Mon dieu, oui, ça pique. Je t’en prie, détache-moi ou enlève-moi ça ! S’il te plaît…

- La clé est dans le dosage, fit Anne, feignant de n’avoir rien entendu. En fait, c’est l’effet qu’il faut concentrer et non pas le venin en lui-même. Il n’est pas question de faire jaillir des cloques purulentes sur ta jolie peau.

Lisa hurla de nouveau alors que la torture augmentait encore d’un degré dans l’insoutenable. Anne reprit son pinceau et d’un rapide frôlement, elle cercla les narines de la suppliciée d’un trait de baume supplémentaire. Ensuite, elle imbiba de nouveau son ustensile et l’agita sous le nez de Lisa.

- Encore un peu ? Devine où je vais en mettre, maintenant.

- Je t’en supplie…

- Comment ? se délecta Anne

- Je t’en supplie… pas ça.

Avec un clin d’œil, Anne approcha son pinceau du sexe de sa victime, assez lentement pour qu’elle s’en rende compte malgré les démangeaisons qui agitaient toujours son corps de spasmes. Lorsqu’elle réalisa quelle était la cible de son bourreau, Lisa remua de plus belle, terrorisée. Elle tordait son bassin à le rompre et se balançait dans l’espoir d’échapper au contact, mais elle ne faisait que retarder l’inévitable. Avec dextérité et après avoir joué un moment avec elle, Anne badigeonna le sexe de Lisa de pommade, débordant un peu sur le pubis et les cuisses. Derechef, elle s’écarta et regarda une Lisa plus que désespérée se débattre en tous sens.

Le baume agit beaucoup plus rapidement sur la membrane ultra sensitive de l’intérieur de son vagin. Elle sentit l’atroce démangeaison la foudroyer dans son intimité avec une puissance inimaginable, comme si un millier d’insectes s’étaient mis à la dévorer très lentement de l’intérieur. Ses hurlements franchirent une nouvelle octave lorsqu’elle constata qu’Anne n’avait pas oublié son clitoris. Et la progression de la torture ne semblait pas s’arrêter. Sa tortionnaire confirma :

- Tu n’as pas encore atteint le pallier. La démangeaison va encore s’accentuer au cours du temps, puis au bout d’une heure ou deux elle va décroître. Mais ne t’inquiète pas, je serai là à ce moment et on recommencera tout du début. Encore et encore, jusqu’à ce que je me lasse. Mais comme je te l’ai dit, c’est mon supplice préféré. Je savais que ta peau blanche serait très appropriée à cette forme de torture. Amuse-toi bien !

Elle ouvrit la porte et fit mine de partir. Lisa tenta de la retenir :

- Je t’en supplie, ne me laisse pas comme ça ! Je vais devenir folle ! Pitié !

Anne se ravisa. Elle toisa Lisa de pied en cap, avec une lueur de doute dans les yeux. Puis, apparemment convaincue, elle revint vers sa prisonnière.

- Tu as raison.

Puis, très rapidement, elle attrapa le bâillon-mords et le fixa à nouveau dans la bouche de la suppliciée.

- Tu as tout à fait raison. Imagine que tu te mordes la langue en mon absence. Je ne veux pas courir ce risque.

Le hurlement de dépit que poussa Lisa à cet instant aurait pu fendre une vitre. Anne ironisa, sur le pas de la porte :

- Tu sais, le plus amusant, c’est qu’à l’origine tu es volontaire pour tout cela. Si tu es là, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même.

Puis elle ajouta :

- Rendez-vous dans une heure ou deux.

La porte claqua, étouffant les hurlements de Lisa et la laissant seule en enfer.
 
En fait, ce que tu viens de lire est la fin de mon histoire telle que je l'avais imaginée en première instance. Le problème, c'est qu'elle ne me convient pas tout à fait. C'est pourquoi j'ai annoncé une quatrième partie qui pour moi clôt l'histoire de façon beaucoup plus intéressante... et qui devrait sortir incessament. Je ne me risquerai pas à avancer une date, ce travail est assez irrégulier.

En ce qui concerne le site, ma maîtrise technique actuelle ne me permettra pas de le sortir d'ici la fin de l'année. En revanche pour ce qui est de l'histoire suivante, elle est finie depuis plusieurs années et je pense la sortir sur le TMF après Privilèges.

Merci pour le soutien en tout cas, et à bientôt.
 
On ne devient pas une bonne tortionnaire si on n’a pas une connaissance profonde de ses sensations et de ce qu’on est soi-même capable d’endurer.

En voilà une question qu'elle est bonne. Vrai ou faux à votre avis ?

:hipoke:
 
Last edited:
En voilà une question qu'elle est bonne. Vrai ou faux à votre avis ?

Eh bien, selon moi un peu des deux en fait. Je ne pense pas qu'une telle expérience soi absolument nécessaire pour atteindre un niveau de maîtrise conséquent, mais je trouve l'idée assez excitante. Vous avez déjà lu ces histoires de gens qui, après avoir été torturés, acquièrent une surprenate volonté, imagination et conscience des limites du corps ? Le principe était ici le même.

A noter, pour éviter les malentendus, que les propos de mes personnages ne doivent pas être considérés comme les miens. Même si dans certains cas, c'est fou comme nos opinions peuvent se rejoindre. :angel:
 
Justement, cette seconde histoire, quel en sera le thème?

Ce qui suit est spoiler-free (toutes mes excuses aux anglophobes) en ce qui concerne les rebondissements de l'intrigue mais contient des indications qui pourraient gâcher un certain effet de surprise.

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Le contexte sera de nouveau historique, plus précisément médiéval. Un médiéval où une fois de plus la réalité de l'Histoire sera purement et simplement bafouée par mes soins, et détournée au profit d'un conte érotique se déroulant dans les forêts d'émeraude de l'actuelle Roumanie.

A noter pour les amateurs (ou ses détracteurs) la présence d'un long supplice FF/m.

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SPOILER END.

A bientôt.
 
Allez tenebrae, tu nous a suffisament fait attendre :), le suspense est à son comble je pense.
Ou suis-je le seul sur ce forum à trouver ces histoires particulèrement réussies?
 
Ou suis-je le seul sur ce forum à trouver ces histoires particulèrement réussies?

Non, vous êtes deux, lol. La prochaine fois, n'oublie pas que mon pseudo comporte une majuscule. J'y tiens. :D

Privilèges, Partie IV est en ligne. Enjoy !
 
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4/24/2024
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