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Histoire - dédicacée à Nightman - L'autostoppeuse

Russalka

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Feb 28, 2008
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Chapitre I

La rencontre​

Sybil attendait depuis plus d’une heure sur le bord de la chaussée, à l’embranchement de l’autoroute A6. Elle s’était assise sur son blouson, son sac à dos posé devant elle, et elle avait lâché le panneau « Marseille » qu’elle tenait à bout de bras depuis trop longtemps. Elle pestait à voix basse contre ces automobilistes trop pressés, qui avaient tellement peur de ralentir leur sacro sainte moyenne, qu’ils avaient perdu tout sens de l’entr’aide. Il faisait une chaleur torride déjà en ce début de matinée d’août et malgré la légèreté de son short en toile et de son débardeur passé à même la peau, elle avait si chaud qu’elle avait l’impression d’être déjà arrivée dans le Sud de la France.
Une voiture passa en trombe alors qu’elle levait un pouce machinal, d’avantage pour la forme que pour attirer visiblement l’attention. D’ailleurs la voiture ne ralentit même pas. Sybil commençait à se sentir vraiment découragée. L’auto stop, en voilà une idée amusante, un goût d’aventure, de liberté, et, après tout, quand on a un mois de vacances, on peut se permettre de perdre une heure ou deux. Une heure ou deux, oui, pensa-t-elle. Mais si aucune voiture ne s’arrêtait ? Si elle en était encore au même point à la nuit tombée ? L’ami qui l’avait déposée à ce point stratégique « Tu vas voir, dans cinq minutes, tu seras prise en stop, crois-moi » l’ami en question était reparti depuis longtemps, et elle, coincée entre les gravats de travaux et un panneau de signalisation, se sentait comme perdue au milieu du désert.
Même pas un coin d’ombre dans cette quasi canicule, se dit-elle. J’aurais mieux fait de passer les vacances avec mes parents et mon frère en Normandie au lieu de faire la maligne. Mais voilà. Elle faisait souvent la maligne. Elle n’avait qu’à s’en prendre à elle-même. Elle poussa un long soupir et enfouit sa tête entre ses bras croisés, posés sur son sac à dos. Elle était tellement perdue dans ses sombres pensées qu’elle n’entendit même pas le crissement des pneus d’une voiture ralentissant, puis se garant à quelques mètres devant elle. Lorsqu’une voix de femme l’interpella : « Hé, on dirait que ça marche pas très fort, le stop, non ? » Elle leva la tête et vit une superbe voiture noire rutilante, et penchée à la vitre, côté passager, une jeune femme qui lui faisait signe.
« Elle se fiche de moi, ou quoi ? pensa Sybil, qui se leva quand même, s’épousseta et fit quelques pas vers la voiture. Elle eut une moue admirative en voyant le vaste intérieur cuir, le tableau de bord ressemblant en tout points à un tableau de bord de Boeing.
-Ben non, vous voyez, ça ne marche pas très bien, le stop, dit Sybil d’une voix arrogante et ennuyée, s’attendant à ce que la voiture reparte dans une belle envolée de poussière après éclat de rire narquois de la jeune femme à la vitre. Mais elle n’en fit rien. Elle eut un sourire amusé, actionna une télécommande et la porte arrière s’ouvrit automatiquement.

-Montez, dit-elle, nous allons à Marseille. On vous emmène, si vous voulez.

Sybil écarquilla les yeux et eut l’impression que sa mâchoire tombait jusqu’au sol tant sa surprise était grande. Elle avait déjà calculé que pour rejoindre Marseille il lui faudrait au moins changer de véhicules trois ou quatre fois au mieux, et voila que cette voiture miraculeuse arrivait à point nommé et que son occupante adorable lui proposait de l’y emmener d’une traite, dans un confort princier, en plus. Son sourire revint immédiatement jusqu’aux oreilles.

- Ah oui, dit elle, oui je vais à Marseille, c’est vraiment, vraiment... Vraiment super gentil de votre part.

En deux enjambées, elle saisit son sac, abandonnant sur le sol son panneau « Marseille » désormais inutile, et vit venir à sa rencontre le conducteur, un homme au sourire agréable, vêtu d’un T. shirt Lacoste et d’un pantalon de toile claire, qui lui prit galamment son sac des mains et le plaça dans le coffre.

Sybil s’installa sur le siège arrière et aussitôt fut envahie d’un sentiment de bien-être. Non seulement les sièges étaient encore plus confortables qu’elle l’avait imaginé, mais une bienheureuse clim, pas trop forte, lui donna une impression de divine fraîcheur. Elle soupira d’aise et se laissa aller en arrière sur le siège qui était vraiment aussi moelleux qu’un fauteuil de ministre.

La jeune femme se tourna vers elle. Elle avait un visage vif, des cheveux blonds ramenés en chignon banane dont quelques mèches s’échappaient et des yeux verts très brillants, intelligents et expressifs. Elle était vêtue d’une chemise claire dont les premiers boutons étaient dégrafés, laissant entre voir un joli décolleté. Ses mains aux ongles french manucurés étaient petites et fines et elle portait une bague en or et un petit bracelet fin au poignet. Sybil se dit qu’ils devaient avoir dans les trente-cinq ans, peut-être un peu plus.
« Je suis Nina, et mon mari Alex, dit elle. Et vous ?
- Sybil, répondit Sybil.
- Eh bien, bienvenue, Sybil, j’espère que vous allez passer un voyage très agréable jusqu’à Marseille en notre compagnie. Nous y serons dans une dizaine d’heures, n’est-ce pas, chéri ? Inutile de se presser et de narguer les radars.
- Absolument, répondit Alex, le conducteur. Nous n’avons pas l’intention de vous donner des émotions fortes en conduisant comme des malades, pas vrai, mon ange ?
Nina éclata de rire comme s’il avait dit quelque chose de très drôle.
- Non, en effet, pas en conduisant comme des malades, répéta-t-elle.
Puis, s’adressant à Sybil :
- Vous voulez boire un peu ?
Elle lui tendit une bouteille d’eau fraîche. Sybil l'attrapa et en but quelques longues gorgées, avec bonheur. Elle ne s'était pas rendu compte à quel point elle avait soif.
- Vous devez être épuisée d’avoir attendu sous un soleil pareil, continua Nina. Je parie que ça faisait bien une heure que vous étiez là marcher sur la route. Enlevez donc vos chaussures, mettez-vous à l’aise. Ne vous gênez pas avec nous.
Sans se faire prier, Sybil défit les lacets de ses baskets et les ôta, l’une après l’autre. Elle fit bouger ses doigts de pieds libérés dans ses socquettes blanches et se massa les plantes et les chevilles. Elle surprit le regard d'Alex dans le rétroviseur.
- C’est vrai que ça fait du bien, dit Sybil. Je ne les avais pas quitté depuis tôt ce matin et j’ai quand même pas mal marché.
- Je n’en doute pas, dit Nina. Vous devez avoir les pieds tout endoloris. Si vous voulez, je vais vous faire un petit massage. Je suis kiné, ajouta-t-elle avec un petit sourire, comme Sybil levait des sourcils surpris.
- Après tout, pourquoi pas, pensa Sybil, je suis vraiment traitée comme une reine. Ces gens-là sont drôlement sympas.
- Posez vos pieds ici, ajouta Nina, en tapotant l’espace entre les deux sièges avant, assez vaste en effet pour que deux pieds y reposent à l’aise. Laissez-vous aller et fermez les yeux, vous allez voir, ça va vous faire du bien.
Sybil posa ses pieds fins sur l’accoudoir bas et se renversa encore plus dans son siège en fermant les yeux.
- Vous êtes partie toute seule ? Pas de copine, de copain avec vous ? demanda Nina
- Non, dit Sybil, j’avais envie de prendre un peu de liberté, de partir à l’aventure, de découvrir des trucs, faire des expériences, quoi.
- Oh, je suis certaine que vous allez en faire, dit Nina.
Elle prit dans ses jolies mains fines un des pieds de Sybil et lui retira délicatement la chaussette.
-Vous avez de jolis pieds, Sybil, dit-elle, la plante a l’air douce et fine. Vos orteils sont aussi très fins et bien pédicurés.
- Oui, dit Sybil qui commençait à trouver qu’elle en faisait un peu trop sur les compliments, j’aime bien prendre soin de mes pieds. L’été, je suis souvent en sandales avec des petits talons et j‘adore montrer mes jolis pieds, quoi.
- Vous avez raison, dit Nina, et Alex approuva également d’un signe de tête. Bon, je ne vous parle plus, que vous puissiez profiter du massage.
Du plat de la main, elle commença à masser doucement son pied, calmement, doucement, et Sybil avait envie de ronronner tant cela était en effet délassant et agréable. Une fois le pied droit terminé, elle s’y prit de la même façon pour le gauche, ne se servant que du plat de la main, très calmement, avec des pressions à des endroits où les muscles étaient tendus. Au bout d’un moment, elle s’arrêta.
- Hmm c’était sympa, vous avez appris ça où ? demanda Sybil.
- Réflexologie, c’est censé détendre le corps tout entier, pas seulement les pieds, je suis sûre que vous vous sentez un peu engourdie.
- En effet, dit Sybil en étouffant un bâillement. Puis l'instant d'après, elle poussa un petit piaulement aigu : sans le vouloir, Nina avait frôlé de son ongle le côté d’un de ses pieds. Nina se mit à rire.
- Je vous demande pardon, dit elle, vous êtes chatouilleuse, on dirait.
- Ouh la la, vous ne pouvez pas vous imaginer, répondit Sybil. Quand j’étais petite, aucun médecin n’arrivait à m’ausculter. Dès qu’il me touchait le ventre, je me mettais à hurler et à me crisper, il devait renoncer.
- Hmm, très impressionnant, dit Nina en la regardant en souriant. Et vous êtes toujours aussi chatouilleuse ? Partout ? Les aisselles, le ventre, les côtes, les hanches, les pieds ?
- Oh oui, dit Sybil, c’est affreux, je ne veux même pas y penser. Je crains les chatouilles, au point que ça me rend hystérique. (Elle aurait pu ajouter aussi que quelque chose dans les chatouilles l’attirait horriblement, peut-être justement cette impression de ne pas pouvoir y résister. En tout cas, elle en avait une peur bleue, et en même temps,les chatouilles faisaient souvent partie de ses rêves érotiques éveillés ou endormis. Elle n’en avait jamais parlé à personne. Elle trouvait ça vaguement tordu.)
- En tout cas, reprit-elle à vois haute, C’est pour ça que j’avais un peu peur de votre massage, là, mais j’avais tort, ça n’a pas chatouillé du tout, vous êtes vraiment très douée.
- Je vous l’ai dit, répondit Nina lentement, je suis kiné. Ca veut dire que je sais ce qui ne chatouille pas... et ce qui chatouille.
Ce fut au tour d’Alex d’avoir un petit rire.
- Je crois vraiment que je vais piquer un petit somme, dit Sybil, ça ne vous dérange pas ?
Elle avait les paupières de plus en plus lourdes, elle ne savait pas si c’était le massage ou bien juste le bien être qui l'envahissait. Les pieds nus toujours posés sur l’accoudoir avant, la tête renversée dans les coussins de cuir, elle sombra dans un profond sommeil.
 
Hmm, quel suspense... Que va t'il arriver à Sybil?
Vivement la suite :)
Superbe début en tout cas.
 
Last edited:
Le Nightman en question risque de trouver votre peudo des plus intéressants et je gagerais que c'est volontaire. C'est étrange mais cette histoire d'auto-stoppeuse m'est familière. L'aurais-je déjà aperçue ? Vous avez un talent certain en tout cas.
 
@vegeta2 Merci !
@Tenebrae : Oui, en effet, Nightman se reconnaîtra et me reconnaîtra. Mais si cette histoire vous est familière, je ne sais pas comment ça se fait, c'en est peut-être une autre, le sujet ne doit pas être follement original non plus, en tout cas, celle-ci, je l'invente au fur et à mesure. Je ne suis même pas certaine moi-même encore de ce qui va arriver à la pauvre Sybil.
Des ennuis, certainement..
 
Joli début, en effet... d'autant plus troublant que ceci est une oeuvre de femme. (Au fait, que je sache, une roussalka est un esprit maléfique censé chatouiller à mort les jeunes gens ou les noyer dans son lac. Etrange pour quelqu'un qui se donne strictement pour une "lee"... mais peut-être êtes-vous comme Baudelaire "la victime et le bourreau" ?)

La situation est en effet un peu un classique de l'inquiétude. Intéressante, l'ambiguïté introduite par la mention que les chatouilles faisaient partie des rêves diurnes et nocturnes de l'imprudente Sybil... L'évènement dont nous allons être les lecteurs (et peut-être les complices) sera t-il rêverie érotique ou réalité ?
 
bonjour russalka,tu racontes et écris de belles histoires,vivement la suite
 
Je ne suis même pas certaine moi-même encore de ce qui va arriver à la pauvre Sybil.
Des ennuis, certainement..

Vous croyez ? :rolleyes: Ce serait dommage de décevoir le public ici présent en tout cas.
 
L'autostoppeuse -suite-

Chapitre II

Catch 22​

- Assez dormi, Sybil, c’est l’heure ! dit la voix mélodieuse de Nina, qui sembla à Sybil, depuis son demi sommeil, avoir pris une intonation un peu différente, comme s’il perçait quelque chose de moins amène derrière la gentillesse.
- Oh dit, Sybil, c’est fou comme j’ai bien dor... Elle s’arrêta brusquement. Qu’est-ce-que... Mais qu’est-ce que ... balbiutia-t-elle, médusée, alors que les dernières vapeurs d’engourdissement quittaient d’un coup son cerveau et qu’elle retrouvait immédiatement toute sa lucidité.
Elle était plaquée au siège arrière par des sangles et ses bras étaient étirés vers le haut, ses mains immobilisées dans des moufles de cuir auxquelles étaient fixés des anneaux attachés à une poignée au plafond. Ses deux pieds étaient toujours posés sur l’accoudoir séparant les sièges avant, mais ses chevilles étaient à présent enserrées dans une sorte de carcan en cuir souple, fixé au siège, qui laissait à ses pieds nus une possibilité de mouvement pratiquement réduite à néant.
- Mais... mais, répéta Sybil incrédule, je rêve, c’est un cauchemar, c’est n’importe quoi !...
- Je vois que vous admirez notre petit équipement, dit Alex, oui, nous en sommes assez fiers.
- Mais... comment vous avez pu... pendant que je dormais... continua Sybil dont le cerveau s’était mis à fonctionner à toute allure, déclenchant l’état d’urgence.
Soudain, ses yeux s’agrandirent.
- Vous m’avez droguée...
- Bravo Sybil, dit Nina, vous comprenez vite, c’est agréable de voyager avec une fille intelligente. L’eau avait bon goût, n’est-ce pas ? Ces substances sont absolument insipides... C’est très pratique. En plus, vous sortez de ce sommeil parfaitement fraîche et dispose, l’esprit et le corps reposés, prête à de nouvelles expériences.
- Vous allez arrêter vos conneries et me détacher immédiatement, cria Sybil dont la voix tremblait de colère.
Le visage de Nina se ferma d’un coup et ses yeux se durcirent.
- Allons sur une aire d’autoroute, dit elle à Alex. Puis, se tournant vers Sybil :
- Je n’aime pas du tout ce ton, ni les gros mots. Je n’admettrai pas que vous parliez de cette façon.
Alex s’engagea sur la première aire d’autoroute, un kilomètre plus loin. Elle était déserte. Il gara la voiture à l’ombre et tira le frein.
- J’en ai rien à foutre que vous n’aimiez pas ma manière de parler, vous me détachez tout de suite et c’est marre ! Espèce de malades !
Nina regarda Sybil et ses yeux se retrécirent. Elle sortit de la voiture, Alex en fit autant, et ils vinrent s’installer à sa droite et à sa gauche, puis refermèrent les portières. Sybil essayait de secouer les anneaux auquels ses bras étaient attachés mais en vain. C’était du solide.
Comme la voiture était vraiment vaste, et la banquette arrière conçue pour quatre personnes, Alex et Nina avaient une place confortable aux côtés de Sybil, sans être trop serrés. Ils restèrent un moment à la regarder s’agiter, calmement, les bras croisés, sans rien dire. Au bout d’un moment, Nina secoua la tête avec une moue désolée.
- Vous avez dit pas mal de vilaines choses, Sybil, il faut vous faire comprendre que ce n’est pas une attitude correcte, et pour bien vous le faire comprendre, malheureusement, il semble qu’une punition soit nécessaire.
- Punition mon cul, on est pas en maternelle, grinça Sybil. Si vous ne me détachez pas, je vous préviens, ça va craindre grave pour vous.
- On se calme, Sybil, dit Nina et elle passa ses doigts rapidement sur les côtes de Sybil qui poussa un cri strident et s’immobilisa d’un seul coup, tétanisée.
- Vous n’allez pas me... vous n’allez quand même pas me ... balbutia-t-elle
-... chatouiller, Sybil ? Oh si. Et longtemps. Et fort. Et assez habilement pour vous faire perdre complètement les pédales et vous transformer en pauvre chose gémissante et implorante...
Sybil commença à respirer plus vite, avalant sa salive, elle se sentait comme en état de choc, dans une sorte d’irréalité. Le présent lui apparaissait comme une sorte de rêve éveillé, son cerveau lui disait que tout ça n’était pas vrai, qu’elle allait se réveiller. Il n’était pas possible qu’elle soit là, attachée, sans défense, sur le point d’être chatouillée sans pouvoir s’y soustraire. Son cerveau refusait tout simplement d’envisager cette possibilité. Ce qu’elle avait imaginé dans ses rêves les plus secrets prenait tout d’un coup corps, le plus brutalement et le plus crûment qu’il était possible. Et elle sentait tout au fond d’elle même monter une panique invraisemblable, et en même temps son estomac se nouait d’un désir fou, irraisonné, contre lequel elle devait lutter de toutes ses forces. Non, elle ne DEVAIT pas laisser faire ça. Elle ne POUVAIT même pas l’envisager. Elle ne pouvait pas se laisser aller dans cette attirance trompeuse, sachant qu’elle la conduirait droit en enfer.

- Comme je vous le disais, continua Nina d’un ton très posé, comme on explique un cours à un étudiant, le fait d’être kiné permet de connaître parfaitement les points stratégiques qui peuvent rendre fou, l’anatomie de chaque muscle et de chaque nerf, et de pouvoir en jouer de façon à produire les sensations les plus insupportables.
Savez-vous que lorsque vous riez, par exemple, vos muscles se contractent et deviennent de ce fait infiniment plus chatouilleux ? C’est un catch 22, comme disent les américains, un cercle vicieux. Plus vous riez, plus cela devient intolérable et plus cela devient intolérable, plus vous riez. Amusant, non ?

Sybil écoutait, comme hypnotisée, le coeur battant lourdement dans la poitrine. Elle avait cessé de bouger. Elle regardait Nina comme la biche regarde la lionne qui va s’apprêter à la dévorer, avec une terreur infinie teinté de fascination.

- Quant à Alex, continua Nina avec un rire de petite fille espiègle, c’est un guitariste expert. Je vous assure que lorsqu’il joue ses délicats arpèges sous mes bras, ou sous mes orteils par exemple – parce que cela m’arrive souvent d’être à votre place, chère Sybil, et de m’en mordre les doigts - je vous assure qu’il tire de moi des sons absolument fabuleux que je ne me croyais même pas capable de produire, n’est-ce pas, darling ?
- C’est vrai, et sans me vanter, dit Alex, je crois qu’on pourrait nous appeler des chatouilleurs professionnels, ou plutôt des artistes chatouilleurs, car c’est bien d’art qu’il s’agit, non ?
- Oh oui, dit Nina, un art et une science que nous pratiquons avec amour. Et que nous allons exercer sur vous, ma douce Sybil, vous serez à même d’en apprécier toutes les subtilités et toute l’étendue...
- Mais pour... pourquoi ? s’écria Sybil dans une panique désespérée.
- Tout d’abord pour vous punir à cause de tous vos gros mots, et ensuite...
Nina approcha son visage tout près de l’oreille de Sybil
- ...et ensuite parce que vous en mourez d’envie, souffla-t-elle.
Les doigts fins aux jolis ongles de Nina se reposèrent sur sa taille.
- Attendez, non non non non non non, haleta Sybil, affolée. Et son dernier « non » devint un glapissement, suivi d’une cascades de rires dèjà incontrolés. Elle n’avait pas résisté une demi seconde.
Les doigts de Nina s’étaient mis à s’agiter avec agilité tout autour de la taille de Sybil, montant, descendant, traçant des cercles et des lignes. Sybil ondulait comme une anguille, s’offrant ainsi encore plus aux chatouilles, et ne s’arrétant de hurler de rire que pour gémir et piailler, et de gémir que pour rire de plus belle.
Sans prononcer un seul mot ni s’arrêter une seule seconde, Nina chatouillait, concentrée, des hanches au ventre, de la taille aux côtes, attentive au moindre sursaut ou au moindre cri suraigû, et notant précisément dans sa tête le moindre millimètre de sensibilité de sa petite torturée.
- Stoooop, parvint à crier Sybil dans un souffle, je vous en priiiiie...
- S’il vous plaît, dit Nina en continuant, sans se troubler.
- S’il vous plaît... souffla Sybil entre deux rires hystériques.
- Il ne me plaît pas encore, finalement vous n’êtes pas si chatouilleuse que ça, on peut y aller plus fort, non, Alex ?
Sybil poussa un gémissement désespéré.
- Ok, c’était une blague, dit Nina, et ses doigts quittèrent le corps de la pauvre Sybil.
Celle-ci reprit son souffle avec difficulté, haletant, encore gémissante, les cheveux collés par la transpiration. Gentiment, Nina lui passa un kleenex sur le visage.
- Alors, Sybil, dit-elle, vous voyez, ce n’était pas si terrible...
- Je vous en supplie, détachez-moi maintenant, supplia Sybil qui avait perdu toute son arrogance et dont la voix n’était plus qu’un souffle, si, c’était terrible, c’était atroce... Je ne supporte pas, je ne supporte pas ça...
- Pourtant, vous en rêviez, je le sais...
- Je ne savais pas, gémit Sybil, je ne savais pas que c’était si abominable...
- Mais non, ce n’était rien encore, et ça n’a pas duré bien longtemps, vous allez voir maintenant...
Nina retroussa doucement le débardeur de Sybil jusque sous ses seins. Sybil ouvrit des yeux terrorisés et tenta de disparaître dans le fauteuil. Elle murmura d’une voix blanche « Non, non pas plus, pas plus... »
Les petits ongles de Nina se reposèrent sur sa peau nue, et recommencèrent leur course. La jeune fille pousa un hurlement désespéré comme si on l’assassinait et les rires revinrent, encore plus mécaniques, plus saccadés. A ce moment, Alex posa ses dix doigts en haut des bras nus de Sybil et les descendit lentement en les agitant délicatement jusqu’au creux de ses aisselles, où ils se mirent à accélérer leur mouvement, pendant que Nina passait de pressions plus fortes à des attouchements légers, frôlant, puis titillant le muscle sous la peau, laissant ausi courir ses ongles un peu partout, comme des petites araignées. Alex avait atteint un point sensible du corps de Sybil, et s’y attardait nonchalamment en remontant parfois un peu, pour redescendre jusqu’au bord de ses seins, pour de nouveau plonger les doigts au centre même des aisselles, le sentre névralgique insupportable. Sybil avait pour un moment cessé de rire, les yeux écarquillés et la bouche au carré dans un hurlement silencieux, précédant des tremblements spasmodiques de tout son corps, trépidant avec furie.

Le visage de Sybil était devenu un double masque de théatre, passant de la bouche grande ouverte au rire énorme de la Comédie, pour l’instant d’après figurer les bords tombant et le rictus désespéré de la Tragédie, et dès que son souffle le lui permettait, ce qui n’était pas chose facile car ils ne lui laissaient aucun répit, elle gémissait des sons en chaîne, qui ressemblaient à des « beeeuh », se cambrant, se pliant, se secouant, sans que cela ait aucun effet pour arrêter le supplice. Des larmes avaient jailli dans ses yeux et de plus en plus, ses rires devenaient proches de pleurs hoquetés.
Le cerveau en ébullition, incapable de penser, elle n’était plus qu’une machine à subir, et cette machine lui envoyait des signaux désespérés, « Il faut que ça s’arrête, il faut que ça s’arrête », mais cela ne s’arrêtait pas et elle luttait comme pour sa survie, pour conserver sa santé mentale.
Deux fois de suite, ils cessèrent d’un coup, sans prévenir, et deux fois reprirent en même temps, au moment précis où Sybil avait relâché son corps, et cette reprise déclenchait à chaque fois un cri plus désespéré et plus faible, et la faisait plonger plus profond dans les cercles successifs de l’enfer.
Puis, d’un coup, cela cessa.
- La punition est terminée, on peut repartir, ma chère Sybil, je suis sûre que vous ne direz plus de gros mots.
Nina plaqua un baiser sur la joue de Sybil, puis ils repassèrent tous deux à l’avant et se réengagèrent sur l’autoroute.
La jeune fille tremblait encore de tout son corps, et ses dents claquaient, elle était en proie à des frissons répétés, comme si elle ressentait la rémanence de ces sensations intolérables, comme si leurs mains étaient encore sur elle. Elle se sentait transformée en une sorte de poupée de chiffon, incapable de pensée cohérente, en proie à des sensations totalement fulgurantes et contradictoires. Une horreur de ce qui allait suivre l’envahissait, car elle était certaine que ce n’était pas terminé, et en même temps, elle constatait avec répugnance et terreur qu’elle attendait la suite avec un mélance d’appréhension folle et de tremblements d’impatience, comme si ce supplice horrible qu’on lui infligeait était une douceur exquise.
Elle se sentait aussi, à sa grande honte et totale incompréhension, plus excitée qu’elle ne l’avait jamais été. Si ses mains avaient été libres, elle se serait caressée, là, tout de suite, jusqu’à l’orgasme, et pourtant, elle ne pouvait envisager une minute que cela recommence. Nina et Alex étaient des ennemis à fuir, des bourreaux, des malades mentaux.
- Je dois m’échapper, se dit-elle en se secouant, avant que ces fous me rendent complètement barge ou me tuent de rire...
 
J'aime beaucoup ce récit. Vous aviez raison, il est tout à fait original, et je crois savoir d'où me venait cette impression de déjà vu.

Dans sa forme, le style est vif, incisif et visiblement assez naturel. Juste un détail : ne seriez-vous pas étrangère ? Le "pas plus" de Sybil sonne très anglophone, je trouve. Sur le fond, j'aime énormément ce dispositif ingénieux et redoutable installé dans la voiture. Le confinement à priori inconfortable que l'habitacle présuppose devient tout à coup une sorte de bulle, où victime et bourreaux sont dans une proximité finalement plutôt excitante. On a tort d'avoir des idées préconçues.

Enfin, je suis un énorme fan du film Hitcher (l'original avec Rutger Hauer, pas le remake) : l'idée de base ne pouvait donc que me paraître séduisante. Au plaisir de vous lire !
 
Oui, c'est une excellente 2ème partie, vraiment intéressante.
On se demande si l'action se poursuivra dans le véhicule pour la suite...
 
je confirme ce que j'ai dit sur mon précédent message,tu es très douée pour raconter des histoires,j'aimerais bien être à la place des bourreaux,en tout cas,bravo russalka,la suite devrait être encore plus croustillante à lire!!!
 
Merci beaucoup pour vos encouragements.
Il est très intéressant d'ailleurs que les ticklers s'y retrouvent et aient envie d'être à la place des bourreaux, alors que le récit adopte le point de vue et les fantasmes de la chatouillée. Car en écrivant cette histoire, je rêve totalement d'être à la place de Sybil et de subir tout ce qu'elle subit.
Comme quoi, il y a vraiment une merveilleuse complémentarité dans ce fétichisme et cela m'émerveille chaque jour.
 
Etrange pour moi, cette utilisation de l'accoudoir central pour attacher les pieds de la ticklee : j'avoue que c'est un fantasme qui m'est souvent passé par l'esprit quand je sortais en voiture avec une fille sur la banquette arrière.
J'aime aussi que la victime soit liée à ses bourreaux par une trouble attirance envers leurs pratiques.
J'attend la suite avec impatience.
 
Merci beaucoup pour vos encouragements.
Il est très intéressant d'ailleurs que les ticklers s'y retrouvent et aient envie d'être à la place des bourreaux, alors que le récit adopte le point de vue et les fantasmes de la chatouillée. Car en écrivant cette histoire, je rêve totalement d'être à la place de Sybil et de subir tout ce qu'elle subit.
Comme quoi, il y a vraiment une merveilleuse complémentarité dans ce fétichisme et cela m'émerveille chaque jour.

Vous savez, il est courant que les histoires de chatouilles, même écrites par les "ticklers" comme vous dites adoptent le point de vue de la victime. Relisez les classiques de Peheff pour vous en convaincre. En tout cas, continuez, j'adore ce que vous faites et comment vous en parlez.
 
@ Tenebrae

Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je me suis mal exprimée.
Prenons l'exemple de l'érotisme lambda. (Admettons une fois pour toutes que notre fantasme EST érotique et pas uniquement pour le "fun", pour "passer un bon moment et bien rigoler" bien que ce soit le cas de certains ici, notamment les américains, je pense, ces grands enfants,:) et, d'ailleurs, parlant de ça, et je sens que ma phrase être drôlement longue et alambiquée, le Nest m'intrigue, me fascine et me laisse très sceptique à la fois, j'aimerais bien y aller pour voir, bien que ça soit très loin du 12ème arrondissement, assez cher et fatigant pour un événement de trois jours, et seulement si je trouvais quelqu'un ou quelqu'une pour m'y accompagner, on peut rêver, mais ça me laisse très sceptique parce que le côté "friendly tickling" au milieu une foule de 60 personnes, c'est un peu malsain et surréaliste - en fait si j'y allais, ce serait pour avoir l'opportunité de croiser une seule personne, mais peu importe).
Je disais donc, prenons l'exemple de l'érotisme lambda. Il est très rare, je pense, qu'une vidéo ou une histoire conçus pour un public masculin puisse avoir le pouvoir d'exciter un public féminin, il est très rare aussi, je pense, que dans le bdsm, une histoire écrite à l'intention d'un dominateur ou une dominatrice puisse faire fantasmer un(e) soumis(e). Je me trompe peut-être, je ne sais pas. Il me semble que l'accent ne sera pas mis sur les mêmes détails, etc.
Alors que le tickling me paraît un des rares fétichismes dont le point de vue est parfaitement interchangeable et commutable ; ce qui est écrit ou montré à l'intention d'un(e) "ler" a le pouvoir de troubler et d'attirer un(e) "lee" (personnellement, j'ADORE regarder les videos de tickling) et vice versa.
Enfin bon, ce que j'en dis.
Je ferais mieux de continuer mon histoire au lieu de disserter, peut-être ?
 
Alors que le tickling me paraît un des rares fétichismes dont le point de vue est parfaitement interchangeable et commutable ; ce qui est écrit ou montré à l'intention d'un(e) "ler" a le pouvoir de troubler et d'attirer un(e) "lee" (personnellement, j'ADORE regarder les videos de tickling) et vice versa.
Enfin bon, ce que j'en dis.

Je suis du même avis, et cela va dans les deux sens. Personnellement j'ai toujours adoré chatouiller les filles et j'aime également être chatouillé par elles. C'est comme quelque chose qui nous attire et nous fascine toute comme nous la craignons.

Voila, bonne continuation pour votre histoire.
 
Cela me laisse un peu perplexe. Je ne suis pas du tout convaincu, en ce qui me concerne, que le point de vue d'un "ler" et d'un "lee" soient absolument interchangeables ; ni qu'ils mettent l'accent sur les même détails. Même si un individu peut passer de l'un à l'autre rôle.
 
Qu'ils soient complémentaires, là je suis d'accord. Heureusement ! Mais au même titre que celui du "dominant" et du "soumis". Disons que les rôles me semblent peut-être moins stéréotypés dans le monde du tickling que dans celui du BDSM.
 
@ Russalka

Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je me suis mal exprimée.
Prenons l'exemple de l'érotisme lambda. (Admettons une fois pour toutes que notre fantasme EST érotique et pas uniquement pour le "fun", pour "passer un bon moment et bien rigoler" bien que ce soit le cas de certains ici, notamment les américains, je pense, ces grands enfants,:) et, d'ailleurs, parlant de ça, et je sens que ma phrase être drôlement longue et alambiquée, le Nest m'intrigue, me fascine et me laisse très sceptique à la fois, j'aimerais bien y aller pour voir, bien que ça soit très loin du 12ème arrondissement, assez cher et fatigant pour un événement de trois jours, et seulement si je trouvais quelqu'un ou quelqu'une pour m'y accompagner, on peut rêver, mais ça me laisse très sceptique parce que le côté "friendly tickling" au milieu une foule de 60 personnes, c'est un peu malsain et surréaliste - en fait si j'y allais, ce serait pour avoir l'opportunité de croiser une seule personne, mais peu importe).
Je disais donc, prenons l'exemple de l'érotisme lambda. Il est très rare, je pense, qu'une vidéo ou une histoire conçus pour un public masculin puisse avoir le pouvoir d'exciter un public féminin, il est très rare aussi, je pense, que dans le bdsm, une histoire écrite à l'intention d'un dominateur ou une dominatrice puisse faire fantasmer un(e) soumis(e). Je me trompe peut-être, je ne sais pas. Il me semble que l'accent ne sera pas mis sur les mêmes détails, etc.
Alors que le tickling me paraît un des rares fétichismes dont le point de vue est parfaitement interchangeable et commutable ; ce qui est écrit ou montré à l'intention d'un(e) "ler" a le pouvoir de troubler et d'attirer un(e) "lee" (personnellement, j'ADORE regarder les videos de tickling) et vice versa.
Enfin bon, ce que j'en dis.
Je ferais mieux de continuer mon histoire au lieu de disserter, peut-être ?

Beaucoup de choses dans ce message. Tout d'abord, j'adore ce que vous appelez des "dissertations". J'aime confronter les points de vues, et après la longue périodes d'inactivité de ce forum, je n'assimilerai pas le moins du monde ce genre de discussion avec une auteure douée à du temps perdu.

Je ne crois pas non plus au "fun" du fétichisme des chatouilles et je trouve hypocrites les tentatives de nier son érotisme. Si vous allez au NEST, je vous souhaite de bien vous amuser, mais je doute que vous y trouviez votre compte. En ce qui me concerne, ce genre de chose est à des lieues de mes fantasmes personnels.

Pour ce qui est de l'érotisme "ciblé" que vous évoquiez je ne serai pas définitif. Il me parait évident que hommes et femmes, ou dominants et dominés, ont nécessairement une vision différente. D'un autre côté, il me semble que nous réagissons beaucoup aux mêmes choses, tickling ou pas, ne serait-ce que par le jeu de l'identification, qui à la victime, qui au bourreau. Quant au bdsm pur et dur, je lui trouve finalement pas mal de points communs avec notre fantasme. Pour vous dire la vérité, je suis moi-même plutôt amateur de productions de ce type et je sais qu'un certain nombre de femmes y sont également sensibles, y compris des amatrices de chatouilles, de quelque côté de la plume que ce soit.

Enfin, je concluerai en simplement en disant que Chloe, publiée en son temps sur l'Initiation, était écrite par une "lee", s'il m'en souvient, et reste une de mes histoires préférées, alors que je ne le définierais pas moi-même comme tel. C'est un débat passionnant en tout cas.
 
@ Tenebrae

Enfin, je concluerai en simplement en disant que Chloe, publiée en son temps sur l'Initiation, était écrite par une "lee", s'il m'en souvient, et reste une de mes histoires préférées, alors que je ne le définierais pas moi-même comme tel. C'est un débat passionnant en tout cas.

Je suis ravie que vous ayez aimé "Chloé".

Il faudra que je pense à la terminer, un jour.
 
Rendre à César

Bien joué. Ce monde est décidément bien petit et les disparitions semblent décidément tout sauf définitives. Sans trahir ses confidences exactes, Peheff ne tarissait pas d'éloges sur vous.

Pour ce qui est de Chloe, elle se hisse pour moi au niveau des meilleures. Pour vous dire la vérité, et en espérant ne pas vous vexer, j'ai longtemps soupçonné le maître de l'avoir écrite lui-même tant elle lui ressemblait. C'est d'ailleurs à lui que j'avais adressé mes commentaires sur cette oeuvre à l'époque (2002, je crois. Le temps passe). En tout cas, pour moi, elle se suffit entièrement à elle même et ne nécessite pas de suite, la chute étant d'une rare élégance. Mais vous êtes l'auteure, vous faites comme il vous plaît.

Enchanté, donc. A vous lire.
 
Pour vous dire la vérité, et en espérant ne pas vous vexer, j'ai longtemps soupçonné le maître de l'avoir écrite lui-même tant elle lui ressemblait. C'est d'ailleurs à lui que j'avais adressé mes commentaires sur cette oeuvre à l'époque (2002, je crois. Le temps passe). En tout cas, pour moi, elle se suffit entièrement à elle même et ne nécessite pas de suite, la chute étant d'une rare élégance. Mais vous êtes l'auteure, vous faites comme il vous plaît.

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La chute était de lui, je n'en avais pas, pour ma part.
Cette histoire était faite de tableaux que j'interrompais au moment où ma propre émotion était à son comble. Il manquait le liant qu'il a apporté, et il manquait aussi autre chose. Un MOTIF. Je l'ai trouvé. Si je la retravaille, elle risque d'être beaucoup plus longue et développée.
Quoi qu'il en soit, je la garderai pour moi.
 
La chute était de lui, je n'en avais pas, pour ma part.
Cette histoire était faite de tableaux que j'interrompais au moment où ma propre émotion était à son comble. Il manquait le liant qu'il a apporté, et il manquait aussi autre chose. Un MOTIF. Je l'ai trouvé. Si je la retravaille, elle risque d'être beaucoup plus longue et développée.

Je me disais aussi. Cela dit, cela n'enlève rien à la qualité de l'histoire : Peheff est un des meilleurs et il n'a fait que le prouver une fois de plus. Pandemonium, c'était bien vous deux, aussi ?

Quoi qu'il en soit, je la garderai pour moi.

Ou pour lui ? Ca, c'est dommage, vraiment. Enfin, un présent ne s'exige pas, n'est-ce pas ? On le reçoit ou non, mais cela ne dépend pas de nous.

De toute façon, pour ma part je saurai apprécier ce que vous publierez, ici ou ailleurs.
 
Je me disais aussi. Cela dit, cela n'enlève rien à la qualité de l'histoire : Peheff est un des meilleurs et il n'a fait que le prouver une fois de plus.



Eh, doucement, quand-même. Chloé, c'est MON histoire à 95%. Non mais.
 
Eh, doucement, quand-même. Chloé, c'est MON histoire à 95%. Non mais.

Vous êtes d'une réactivité impressionnante : j'ai écrit cela il y a moins d'une demie-heure.

Allons, j'ai dû mal me faire comprendre. Je voulais souligner au contraire que c'était l'association de deux grands auteurs qui avait fait la qualité de cette histoire. Et il ne fait aucun doute que la maternité de cette oeuvre vous revienne. Je suis désolé de vous avoir involontairement froissée, mais vous remarquerez que j'avais vu juste en voyant la marque de Peheff dans ce texte.
 
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