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Desespoire

Tickler63

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Dec 18, 2005
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J'ai comme l'impression que le nombre de femmes présent sur ce site est plutot limité...Peut-etre n'est ce qu'une passion masculine...cela ne promet pa de beaux jours...
 
Tickler63 said:
J'ai comme l'impression que le nombre de femmes présent sur ce site est plutot limité...Peut-etre n'est ce qu'une passion masculine...cela ne promet pa de beaux jours...


La qualité serait présente... L'interet féminin serait certainement à l'éveil.
 
Mais non il y a des filles aussi !
Je m'appelle Sabrina je suis de Bruxelles, j'ai 22 ans.
 
Sorti de l'ombre

En parlant de qualité, voici la première partie d'une histoire de ma conception. La mise en page n'est pas très heureuse ici, mais je compte bientôt ouvrir un site ou un blog où je publierai cela de façon plus officielle. En attendant, j'espère que vous apprécierez. N'hésitez pas à m'écrire.

Privilèges

Paris, 1789

Alors que l’affrontement sanglant ayant pour but de départager les royalistes des bourgeois voyait la balance pencher en faveur des seconds, une étrange scène se jouait dans une crypte située quelque part entre l’enfer et la terre. Plus précisément dans les profondeurs des catacombes Parisiennes, au fond d’un boyau débouchant sur une vaste tombe qui avait été soigneusement aménagée en salle de torture. Tout y était d’une qualité irréprochable : de la table d’examen laquée aux chevalets les plus divers en passant par les cordes souples ainsi que les sangles finement travaillées. Il y avait aussi des tapisseries finement brodées de fils rouge et or accrochées aux murs. Les intervalles entre ces dernières laissaient voir les murs décrépits et secs, créant un contraste saisissant entre la beauté et l’absurde, le luxe et le grotesque. Enfin, une série de bougies et d’encensoirs entouraient la pièce, diffusant respectivement une douce lumière et une odeur entêtante. Seules, deux femmes étaient présentes.

Sur un autel de pierre au sommet incliné à quarante-cinq degrés, allongée sur le dos, était attachée une jeune fille nue. Elle ne devait pas avoir plus de vingt-deux ans, blonde, les yeux bleus. Ses bras étaient tirés de part et d’autre de l’autel et entravés vers le bas par deux fines chaînes argentées qui étaient d’apparence similaire à celles que l’on utilise pour accrocher un pendentif autour du cou. Sa poitrine, en haut et en bas des seins, ses genoux et chacune de ses chevilles avaient été ligotés de manière similaire. Ses jambes avaient été écartées aussi loin que possible l’une de l’autre, pour dégager son sexe qui frémissait imperceptiblement dans la fraîcheur relative qui régnait à cette profondeur. La pierre de l’autel avait été sculptée avec un grand professionnalisme : elle était sombre et polie à l’extrême. Aucun risque que la prisonnière ne s’écorche en se débattant.

Face à la captive, très droite, se tenait une femme plus âgée. Elle devait être dans la seconde moitié de la trentaine, avec de fins yeux verts, très profonds, et une chevelure noir de jais qui cascadait interminablement en de magnifiques boucles sur ses épaules savamment dénudées. Elle portait une robe de courtisane de couleur écarlate avec une distinction étonnante et, autour sa délicate nuque était ceinte une petite pierre d’onyx, qui avait été retravaillée avec soin par un maître orfèvre. Les mains jointes, elle contemplait sa prisonnière, avec dans les yeux un amusement non feint mélangé à ce qui semblait être un reflet glaçant de sadisme.

- Cette fois, c’est fini, déclara la jeune femme enchaînée.

Elle avait parlé sans hausser le ton mais sa voix était chargée de haine. Elle était en sueur et à bout de souffle, mais sa détermination était renforcée par ses nouvelles certitudes.

- Cela fait trop longtemps que tu as eu le contrôle, Justine, reprit-elle. De tous temps, tu t’en es sortie. Mais la roue tourne : maintenant tu vas payer, comme les autres. Les jours de l’aristocratie sont comptés. Le pouvoir va vous échapper et ni toi, ni ta clique de déviants ne pourront s’y opposer. Ecoute : les tirs faiblissent. Bientôt, la Bastille tombera et le peuple se libèrera de votre emprise.

Justine lui retourna un sourire blasé avant de s’approcher d’un pas lent mais décidé. Elle plongea ses yeux d’émeraude dans ceux, larmoyants, de la pauvre fille. La puissance dégagée par son regard était si intense que la jeune femme, épuisée, détourna la tête. Justine se pencha légèrement, la prit délicatement par le menton et la força à replonger ses yeux dans les siens puis, d’une voix suave, avec une intonation séductrice, elle lui dit :

- Katrin, pauvre chérie : donner ta vie pour une cause et ne même pas en voir l’accomplissement. Ne trouves-tu pas cela un rien pathétique ?

Cette fois-ci, lorsque Justine relâcha son emprise, Katrin ne se déroba pas. Elle répondit sur un ton de défi :

- Depuis le début, je suis prête à donner ma vie. Déjà en Autriche, je faisais partie des conjurés. Entrer à ton service n’a pas été facile mais j’y suis parvenue. Et si j’ai accompli tout cela, c’est aussi pour voir les gens comme toi payer leurs crimes. Vous ne pourrez plus vous cacher derrière la Cour pour manœuvrer sans être inquiétés. Ce temps-là est révolu.

Justine partit d’un petit rire cristallin qui mourut peu de temps après avoir commencé. Elle se mit ensuite à caresser longuement la chevelure soyeuse de Katrin, un sourire satisfait fleurissant sur ses fines lèvres délicates.

- Cher ange… Tu serais bien peu intelligente de croire que votre petite révolution peut m’arrêter. Au dehors, un carrosse n’attend que moi pour m’amener jusqu’au port le plus proche et de là j’appareillerai pour la terre d’Angle. En fait si je suis encore à Paris, c’est que je mets toujours un point d’honneur à punir moi-même les traîtresses de ton espèce. Mais cela tu es loin de l’ignorer, n’est-ce pas ?

Katrin eut un petit frisson de peur. Effectivement, elle savait avec quelle effroyable efficacité étaient punies les filles qui complotaient contre cette femme redoutable. C’était un démon, d’ailleurs, bien plus qu’une créature de Dieu, Katrin en avait la conviction. Néanmoins, elle ne se démonta pas lorsqu’elle lui retourna :

- Tes victimes n’étaient pas toutes des traîtresses à ton organisation décadente, diablesse ! La plupart étaient de pauvres innocentes que tu as rendues folles par les mêmes châtiments épouvantables que j’endure depuis des heures ! Tu n’avais pas le droit de t’arroger leur vie !

- Allons, allons, ne t’emporte pas comme cela, murmura Justine d’un ton apaisant. J’ai le droit de m’arroger la vie de qui je veux : si cette personne est trop faible pour se défendre, c’est manifestement qu’elle aurait de toute manière succombé à une autre. Et cette autre aurait à coup sûr été moins… délicate que moi. Et puis, un juge le dira sûrement dans un avenir proche ou lointain : c’était aussi leur innocence qui rendait le supplice si follement excitant. Tu n’as qu’à te dire que je suis un peu en avance sur mon temps, si cela peut t’aider à supporter ce qui t’attend.

De part et d’autre, plus un mot ne fut échangé. Katrin ravala sa salive et fixa le plafond, espérant résister à ce qui allait venir, tandis que Justine avançait une chaise basse devant les pieds nus de la prisonnière. Elle s’y installa, les chevilles croisées, et se trouva du coup juste à la hauteur des extrémités vulnérables de la servante. De là, elle présenta ses mains face aux plantes de pieds de la jeune fille, les doigts tournés vers le bas, et pressa ses pouces contre les deux gros orteils de la captive, les forçant à l’extension. Ensuite, elle entama une série d’effleurements langoureux des dessous de pieds de la pauvre fille. Celle-ci se mit aussitôt à remuer faiblement dans un léger cliquetis de chaînes et à gémir doucement. Elle avait été épuisée par de très nombreuses séances ayant précédé celle-ci et la seule pression exercée par les pouces de Justine suffisait à immobiliser parfaitement les deux pieds pour un supplice qui s’annonçait parfaitement insupportable. Les chatouilles que Justine infligeait à sa victime s’apparentaient pour l’instant plus à des caresses, mais le début était prometteur. Comme toujours. La pauvre fille sanglotait et riait parfois lorsque son bourreau accélérait subrepticement le rythme de ses petits agacements.

Justine était un maître. Quelques minutes de cette légère torture d’exaspération avaient déjà raison de Katrin, qui commençait à bégayer entre deux sanglots. Non pas pour supplier, mais pour essayer de défier sa tortionnaire. Lorsqu’elle était sur le point d’y parvenir, les doigts de Justine effectuaient un nouveau mouvement qui empêchait d’autant plus la concentration qu’il était imprévisible, et arrachait à la prisonnière un nouveau cri. C’était terrible, presque autant qu’un vrai supplice, car il donnait l’illusion à la victime qu’elle pouvait résister. Avant qu’une torture plus dévastatrice ne vienne balayer ses dernières chimères, et avec elles toute pensée cohérente.

Justine commença alors à faire frétiller ses doigts sur des points très précis des plantes de pieds de Katrin : au creux du pied droit et à la base du talon gauche. La fille, qui avait cru ses dernières forces évanouies lors des séances précédentes, se cabra soudain avec une contraction musculaire impressionnante qui, sans l’extrême solidité des fines chaînes d’argent, l’aurait arrachée à l’autel. Satisfaite, Justine persista sur ces points ultra sensibles, se délectant des hurlements à la frontière de la démence de la jeune servante. La peau diaphane et extrêmement douce des plantes de pieds de Katrin était une surface lisse où la pointe des ongles agiles de l’impitoyable tortionnaire glissait sans interruption ni régularité. C’était comme un ballet de Cour à Versailles : beau et sans fin, à ceci près que la seule musique perceptible était constituée des cris de la suppliciée, amplifiés par la voûte. Chaque grattement, chaque effleurement, chaque exaspération pulvérisait une à une les barrières mentales que la jeune fille s’était érigées pour protéger son intégrité psychologique. Justine ne fit à aucun moment preuve de pitié mais prenait un plaisir pervers à pousser sa prisonnière à sa plus extrême limite. Lorsqu’il lui apparut que Katrin ne pourrait en supporter d’avantage, elle allégea le supplice en s’éloignant progressivement des points sensibles…pour y revenir à la charge dès que la pauvre fille avait repris quelques forces. Elle fit durer ce jeu un long et délectable moment encore avant de s’arrêter en douceur : il fallait que chaque seconde compte pour cette traîtresse.

Lorsque Justine se releva pour admirer la progression de son chef-d’œuvre, ce fut pour constater que si Katrin avait été à bout de forces avant le début de cette séance, il n’existait pas de mots dans la langue française pour décrire son état actuel. Elle était haletante, l’ensemble du corps recouvert de sueur odorante. Sa peau avait rosi là où elle était attachée, ainsi qu’à la surface de ses plantes de pieds, trop stimulées par les terribles chatouilles. Elle grelottait nerveusement de tous ses membres, en anticipation de ce qui allait suivre. Ses yeux bleus étaient pleins de larmes qui débordaient sur son visage plus qu’elles ne coulaient, vu qu’à ce stade d’épuisement, elle n’avait même plus la force de pleurer. Son menton tremblait, ses dents claquaient et ses cheveux d’or collaient à son visage, ne dissimulant qu’à moitié une expression de détresse infinie.

Justine prit la parole, ne cachant nullement sa satisfaction :

- Bien, minauda-t-elle. Tu me sembles prête pour la suite…et la fin. Tu veux dire quelque chose avant de n’en être plus capable ?

- Je…je…je…

- Oh, comme je te comprends. C’est terrible n’est-ce pas ? Oui, pour l’avoir vécu, je peux te le confirmer. Je ne te l’avais jamais dit ? Pour accéder à une certaine maîtrise, tu comprends bien que j’aie dû aussi m’en rendre compte par moi-même…

- Je…t’en prie…assez…je ne te…dénoncerai pas…je…jure…

Le sourire de Justine s’élargit.

- Tu veux que je te donne ta chance ?

- Oui…par pitié…tout sauf ça…

La grande brune contourna l’autel par un côté et vint se placer à proximité du visage de la prisonnière. Une de ses mains vint délicatement se poser sur un des seins de la jeune fille. Elle le flatta, le chatouilla un peu et commença à en masser le téton tout en parlant :

- Très bien, c’est entendu.

Katrin répondit par une douce plainte : le massage de son sein lui faisait un bien fou après la séance de torture et elle avait recommencé à espérer. Justine poursuivit :

- Cependant, j’espère que tu es consciente que je puisse douter de ta loyauté après que tu m’aies déjà trahie.

- Je…promets d’être sage…pitié…cesse…de me torturer.

Justine répondit par un sourire complice et abandonna l’autel pour se déplacer hors de vue de sa captive. Lorsqu’elle revint, elle tenait dans sa main droite une bande d’étoffe bleu nuit et, de la gauche, cachait quelque chose dans son dos. Elle posa l’objet au sol sans laisser à Katrin une chance de l’apercevoir et entreprit ensuite de la bâillonner en nouant l’étoffe autour de sa bouche. Le contact était soyeux, agréable, et la prisonnière se laissa faire docilement : elle avait promis. Mais elle se débattit en poussant des « Mmmmmh » effrayés à la vue des ustensiles que Justine avait ramassés entre-temps : un pot d’onguent en terre cuite et un pinceau plat et épais, comme ceux utilisés pour repeindre les murs. Elle savait, pour en avoir été témoin, ce que ce pot contenait.

Justine dévissa alors le couvercle avec une lenteur exagérée et plongea son pinceau dans le pot. Elle l’y tourna un moment avant de l’en extraire. Le pinceau était maintenant enduit d’une sorte de pommade blanchâtre. Elle vint ensuite se rasseoir aux pieds de Katrin. Immobilisant le pied gauche de la prisonnière d’une main, elle étala le baume sur toute la surface de la plante, sans oublier de passer le pinceau sous et entre les orteils. Elle fit de même pour le pied droit. La jeune fille secouait la tête de droite et de gauche, miaulait du mieux qu’elle pouvait à travers son bâillon et essayait même de supplier son bourreau du regard. Rien n’y fit : les dessous de ses pieds nus furent entièrement recouverts. Justine se releva, croisa les bras sur sa poitrine et attendit.

Pendant quelques minutes, la suppliciée resta immobile, ses jolis yeux bleus fixant tour à tour le plafond et le regard amusé de Justine. Ensuite, lorsque la crème urticante commença à faire effet sous son pied gauche, ses orteils se crispèrent et ses jambes remuèrent faiblement. Puis, de seconde en seconde, la démangeaison s’intensifia progressivement sous ses deux pieds nus ainsi que, pire que tout, entre ses orteils. Elle avait l’impression que quelqu’un s’amusait à tourmenter ses pieds à l’aide d’un millier de petites aiguilles, se contentant de piquer sans jamais vraiment pénétrer la chair. Ses mouvements étaient devenus plus amples et ses deux pieds s’agitaient en tous sens, l’épiderme surexcité par cette terrible sensation. C’était insupportable, ni plus, ni moins. Au temps où elle avait été infiltrée dans l’entourage de Justine, Katrin avait vu une fille perdre la raison sous cette épouvantable torture. C’était différent des chatouilles, mais tout aussi redoutable. Et pouvait être prolongé plus longtemps et plus facilement.

Justine contempla encore quelques longs instants les contorsions désespérées de sa victime, se caressant délicatement la lèvre inférieure du bout de l’index en un geste terriblement sensuel, avant de tourner la tête vers le boyau qui servait d’issue à la crypte et de lâcher :

- Soyez les bienvenus dans ma salle de torture privée !

Aussitôt, trois femmes et deux hommes entrèrent dans la pièce. Ils étaient tous habillés comme des aristocrates, avec un luxe ostentatoire. A côté, même la tenue de courtisane de Justine semblait discrète et sobre. Ils vinrent tous faire cercle autour de l’autel. Leur hôte les dévisagea : ils étaient tous fatigués et passablement en colère. La forteresse devait être tombée ; il était grand temps pour Justine de mettre le cap sur un horizon plus clément.

- Alors ? grogna l’homme le plus âgé d’une voix grave de baryton, en montrant la prisonnière qui se débattait toujours du mieux qu’elle pouvait. C’est bien elle, la garce qui nous a vendus ?

Justine fit un gracile pas en arrière et désigna la suppliciée d’un geste théâtral :

- Mes Seigneurs, mes Dames, vous avez effectivement devant vous la jeune servante qui a mis toute la branche française de l’Assemblée en péril. Elle n’a pas été facile à démasquer mais elle est maintenant entre vos mains. Vous avez tous renoncé au premier bateau pour l’Angleterre afin de la punir comme elle le mérite.

Une dame environ de l’âge de Justine intervint :

- Depuis que nous nous connaissons, que nous sommes membres de l’Assemblée, vous n’avez eu de cesse de nous répéter qu’il n’y avait pire ennemi que les traîtres. Aujourd’hui nous en prenons toute la mesure à travers le démantèlement de l’organisation qui nous a procuré tant de bonheur. Il serait bien injuste vis-à-vis de votre courage et de votre abnégation, Justine, que nous ne vous rendions pas un dernier hommage, fut-ce au péril de notre vie, en punissant celle qui nous a tous ainsi abusés.

- C’est votre courage qui me touche, madame, conclut Justine. Sachez que je saurai m’en souvenir.

Là-dessus, Justine s’approcha de Katrin qui avait cessé de hurler et qui sanglotait maintenant dans son étoffe. De ses doigts fins, elle défit le bâillon. La prisonnière essaya de parler mais sa tortionnaire l’arrêta, menaçant de la bâillonner à nouveau. Elle lui prit la tête entre ses mains et lui murmura au creux de l’oreille :

- Bien. L’heure est venue de nous dire adieu. Il est probable que tu ne survives pas à ce que ces enragés vont te faire mais je ne serai pas là pour le voir. Si jamais tu me reviens dans une autre vie, je pense que tu auras compris qu’on ne me défie pas impunément. Adieu, donc. J’espère qu’ils prendront leur temps avant de te rendre folle.

Puis, Justine donna à une Katrin désespérée au-delà de tout, un doux baiser de ses fines lèvres. Pendant un sublime instant, la pauvre suppliciée oublia d’un coup l’atroce démangeaison qui meurtrissait toujours ses pieds ainsi que toute sa fatigue pour ne penser qu’à cette langue d’une douceur incomparable qui caressait langoureusement la sienne.

Puis ce fut fini. Lorsque Justine s’éloigna du visage de la petite blonde, cette dernière se sentit encore plus vulnérable. Katrin perçut le pas de Justine qui s’éloignait, alors que les cinq aristocrates se rapprochaient de l’autel, le regard chargé de rancoeur. Une femme s’en prit à son aisselle droite qui fut chatouillée vigoureusement par des doigts fins, arrachant à la prisonnière un nouveau concert de rires nerveux. Puis ce fut au tour d’un homme de s’attaquer à ses deux hanches avec une ardeur toute masculine. Quelqu’un d’autre ajouta à son tourment en lui chatouillant l’autre aisselle. Et puis encore une femme, qui assaillit impitoyablement ses cuisses avec une plume spécialement dédiée à cet effet. Enfin, le dernier homme avait entrepris, pour l’instant au moyen de ses seuls doigts, de stimuler son sexe déjà humide. La torture dans toute sa splendeur décadente. Les hurlements de désespoir et de rire de Katrin se mêlaient chaotiquement à des gémissements de plaisir et des suppliques incohérentes. Tout ce bruit, décuplé par les dimensions de la salle, était assourdissant mais personne ne songeait à bâillonner de nouveau la prisonnière : ils étaient trop impatients de lui faire payer sa traîtrise pour lui accorder le moindre répit.

La jeune femme se débattait de plus en plus faiblement sous les terribles effleurements de ses tortionnaires et ces derniers commençaient à redouter un évanouissement quand soudain, les stimulations sexuelles du jeune homme qui s’y était dédié portèrent leurs fruits lorsqu’un brusque orgasme frappa la prisonnière. Elle poussa un hurlement plus aigu que les autres et sembla retrouver une nouvelle vigueur dans ses contorsions. Les cinq bourreaux en profitèrent immédiatement pour la chatouiller de plus belle. Le garçon qui l’avait fait jouir abandonna alors le sexe pour les pieds de la suppliciée, en prenant soin d’enfiler au préalable des gants de soie pour se protéger de l’onguent qui aiguillonnait toujours les pieds de la pauvre fille. Vicieusement, il ne se concentra que sur un seul pied, pour que le baume continue de faire effet sous l’autre.

Ce supplice groupé était redoutable et les maigres forces de Katrin furent poussées à leurs plus extrêmes limites, jusqu’à son évanouissement. Ses bourreaux, ne lui accordant aucun repos, la ranimèrent et reprirent le cours de la séance, se contentant de varier uniquement les instruments et les techniques. Une fois, deux fois, dix fois le corps de la prisonnière ne tint pas et, à chaque fois, les impitoyables tortionnaires reprirent le supplice là où il avait été interrompu. Les grattements, les effleurements et, pire que tout, l’exaspération infinie de son épiderme, finit par avoir raison de la santé mentale de Katrin après plusieurs dizaines d’heures de torture. Mais ses tortionnaires la gardèrent encore quelques nuits de plus avant de s’en débarrasser en la confiant à une institution appropriée. La trahison était punie mais l’Assemblée était dissoute. Et avec elle une bonne partie de la noblesse française.

Quelque part dans la Manche

Confortablement installée dans la cabine du navire qui l’acheminait vers son avenir, Justine lisait un de ces écrits qui avait conduit à la rébellion. Elle avait du mal à imaginer un pays sans roi, sans caste dirigeante. Et sans les excès que cela impliquait. Partout où il avait eu des gens assez riches et assez dépravés, l’Assemblée avait eu sa place. Organisation hors du temps, inconnue des uns et but d’une vie pour d’autres. La vie de Justine. Elle se leva de son bureau et se dirigea vers le hublot. Elle l’ouvrit et jeta l’immonde écrit révolutionnaire à la mer. C’était du passé, désormais. Seul le futur comptait. Le futur de l’Assemblée.

Londres, 1889

A suivre...
 
Last edited:
bravo !

Heureuse suprise. Voilà un joli texte, agile et rythmé, fort agréable à lire. Est-ce péché de gourmandise que d'attendre la suite ?
 
Un compliment d'un maître touche forcément au coeur l'apprenti que je suis. Une chose est certaine : la suite arrive en mai, aux alentours du 5, selon mes disponibilités. Elle est déjà écrite, mais je préfère distiller plutôt qu'abreuver. Sans compter que mon travail me laisse peu de temps libre.

Les francophones du TMF ne sont pas morts : ils sont rares et travaillent dans l'ombre.

A bientôt.
 
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